Pourquoi de nombreuses œuvres de l’antiquité ont-elles disparu ?

œuvres de l'antiquité

Publié le : 10 novembre 20163 mins de lecture

L’archéologie est traditionnellement considérée comme la science chargée de l’étude des vestiges du passé ou de leur restauration. Or ceux-ci ne représentent qu’une infime partie des réalités matérielles du monde antique : certains matériaux, les plus précieux, ont été remployés au cours de l’histoire. D’autres, périssables, ont subi les outrages du temps.

Pertes et destructions d’antiquités sont récurrentes, du fait de la volonté des hommes ou de la simple dégradation organique. Au fil du temps, de nombreuses œuvres de l’antiquité ont disparu sans laisser aucune trace. D’autres ont été retrouvées et restaurées en faisant alterner des conceptions différentes, voire opposées. Les monuments et objets du passé doivent être traités par les hommes du présent. Les vestiges archéologiques monumentaux, ont toujours exercé un attrait puissant sur les hommes. Cependant ce n’est qu’assez tard qu’on verra apparaître une volonté réelle de les protéger et de les restaurer du moins ceux qui n’ont pas carrément disparu, été pillés ou détruits. C’est en Italie, patrie de l’Antiquité classique que va naître l’idée de protection et de la conservation des monuments anciens. À la Renaissance, on redécouvre le manuscrit du De architectura de Vitruve et plusieurs architectes italiens s’en inspirent pour rédiger des traités. Celui-ci décrit la destruction qui a lieu des monuments classiques, rappelle leur importance et le monde qu’ils représentent, leur valeur comme témoins du passé italien et comme modèle pour de nouvelles constructions. Les auteurs en appellent à des mesures d’urgence pour protéger l’héritage antique. A la suite de cela un travail de restauration va avoir lieu portant d’une part sur la réparation de monuments comme l’obélisque, les colonnes de Trajan et de Marc-Aurèle, l’arc de Constantin, On peut considérer qu’une autre étape importante a été la découverte des villes ensevelies du Vésuve qui pose à nouveau la question de la restauration de cités disparues comme  Herculanum, Pompéi ou Stabies. Actuellement, les nombreux conflits armés, les guerres à travers le monde, les séismes et autres catastrophes naturelles comme la pollution, le braconnage, l’urbanisation sauvage et le développement incontrôlé du tourisme posent des problèmes majeurs aux grands vestiges du passé. De nombreuses œuvres et sites en danger peuvent être en situation de « péril prouvé », quand il s’agit de menaces imminentes spécifiques et établies, ou en situation de « mise en péril », quand ils sont confrontés à des menaces qui pourraient avoir des conséquences nuisibles sur leurs valeurs de patrimoine mondial.

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